Les substances issues du cannabis se multiplient depuis des années sans que l’on sache toujours réellement de quoi il s’agit. Assurez-vous les études qui viennent à répondre à cette question augmentent de jours en jour. La dernière molécule en date est le HHC où exactement le HexaHydroCannabinol. Cette molécule a prise d’assaut le marché des cannabinoïdes en début d’année malgré le peu de connaissances scientifiques sur les effets réels de cette molécule.
Il faut savoir que cette nouvelle molécule aux effets très puissants est connue, en réalité, depuis des décennies ce phyto cannabinoïde a en effet été synthétisé pour la première fois en 1947 par un chimiste américain Roger Adams. Ce chimiste à lui-même isolé et identifié le cannabidiol (CBD) c’était plutôt en 1940. Il faut savoir que le HHC est naturellement présent dans le chanvre, car il est issu de la dégradation du THC (Tétrahydrocannabinol). Cependant, cette présence n’est évaluée qu’à l’état de trace, il est donc nécessaire de le synthétiser pour utiliser une quantité non négligeable. C’est pourquoi cette molécule fabriquée en laboratoire de façon synthétique arrive à la première place des cannabinoïdes synthétiques. Initialement Adams avait utilisé une variété sativa pour extraire du THC, du HHC. Malgré tout, il faut savoir que cette extraction faite sur de la sativa peut se réaliser sur d’autres variétés comme Indica ou d’autres variétés hybrides. Le HHC possède une composition chimique similaire à celle du THC dans la différence qu’est de celle trouvée dans le nombre d’atomes d’hydrogène. Le THC contient quatre atomes d’hydrogène, le HHC contient lui six atomes d’hydrogène. Il existe plusieurs méthodes pour produire du HHC, dont aux moins trois éprouvées, mais avec des utilisations parfois marginales.
L’obtention du HHC était-elle sans risque même pour les chimistes qualifiés ?
Le HHC, elle, produit en laboratoire par hydrogénation, c’est-à-dire qu’il y a manipulation d’hydrogène à l’état gazeux, ce qui rend la manipulation, l’opération risquée à cause d’une possibilité réelle et forte d’explosion. La façon la plus courante d’obtenir du HHC c’est d’exposer du THC concentré à des atomes d’hydrogène par l’effet d’un catalyseur doté de métaux inertes comme le nickel, le palladium, l’iridium ou encore le platine. Cette manipulation rompt la double liaison carbone du THC, ce qui créer alors une instabilité moléculaire corrigée par l’ajout d’hydrogène. Une autre méthode utilise des terpènes de rhodinol (citronellal) ou d’olivetol et à des catalyseurs, mais cette opération est plus expérimentale qu’autre chose. Il est à noter que le THC utilisé pour produire du HHC est pour la plupart issus de la conversion du CBD pur en THC. Bien entendu, ceci s’explique par des raisons légales, les fabricants de HHC exerçant pour la plupart dans le marché du cannabis autorisé, avec des doses aussi infimes soit-elle de THC. Il faudra rester très informé sur l’évolution de la législation du HHC et encore plus particulièrement en France.
Légal ou non légal ?
Tout le problème de cette question provient de l’absence totale d’études scientifiques sur cette molécule. Le HHC bénéficie encore d’un vide juridique grâce à la rapidité de son apparition sur le marché du chanvre légal. Vous pouvez le trouver sous toutes ses formes comme la fleur, l’huile, du puff ou de la résine. Nous savons qu’aux États-Unis, le débat autour du HHC tourne principalement autour de sa nature réelle et de son statut chimique. Certains profitent du fait que cette molécule soit naturellement présente dans le chanvre malgré qu’elle soit en infime présence, afin d’affirmer sa légalité tant que le seuil de 0,3 % de THC présent dans le produit est respecté.
Quand bien même qu’Adams à l’époque l’avait remarqué, cette présence en aussi petite quantité impose une création synthétique afin que la quantité obtenue soit utilisable pour une production de masse.
Du fait de sa nature synthétique, aux États-Unis certains la considèrent comme un produit illégal comme un certain nombre d’autres pays.
En ce qui concerne la France, un flou juridique bien que commençant à se dissiper autour du CBD, on pourrait imaginer qu’aucune loi ne vienne t’encadrer l’utilisation et la commercialisation du HHC. Cependant, il n’est pas exclu que le HHC soit d’ores et déjà illégal. Cette illégalité ne proviendrait pas de la molécule directement, mais plutôt d’un élément en particulier qui entre dans le processus de fabrication. Des découvertes scientifiques défavorables sur les effets pourraient également appuyer l’interdiction du HHC, bien que cela soit pour le moment hypothétique.
Pour beaucoup de témoignages, bien qu’allant dans le bon sens, en majorité vont parfois dans un sens contradictoire. Nous savons néanmoins que le HHC possède des effets similaires à ceux du THC. Nous entendons par là euphorie, modification de la fréquence cardiaque, élévation de la température, cognition et perception visuelle altérée, anxiété, vertige ou encore insomnie et cetera.
Certains témoignages évoquent une puissance comparable à celle de la morphine et largement supérieure à celle du THC, Quand d’autres parlent de sensations modérées, voire deux fois moins importante que celle produite par le THC.
Le HHC est un cannabinoïde particulièrement stable, avec une durée de conservation très longue, une forte résistance au stockage, à la chaleur et à l’oxydation, ce qui en fait un excellent produit sur le plan commercial. Quelques rares études ont cependant démontré certains bienfaits du HHC. Sur les rats, il a été constaté des propriétés analgésiques, des réductions d’inflammation, des soulagements de nausées ou encore l’atténuation de douleur chronique.
Le HHC pourrait déjà être illégal en France, car sur trois pharmacologues, deux le classe comme illégal étant donné l’utilisation de produits chimiques classés comme cyclohexylphénols. De nombreux cannabinoïdes de synthèse sont classés comme stupéfiants d’après un arrêté du 22 février 1990, modifier le 21 mai 2021 à cause de l’utilisation de cyclohexylphénols. Face à la justice, la parole de spécialistes qui affirme l’appartenance du HHC à la famille des cyclohexylphénols suffirait à faire peser la balance dans le sens défavorable de ce classement.
Pour les entreprises qui proposent et commercialisent du HHC en France, les risques sont déjà très élevés, il faut savoir que l’OMS ne s’est pas encore prononcée sur le HHC.