Rapport Européen EMCDDA

Nous pouvons noter que la situation des drogues, en Europe, devient de plus en plus compliquée et se caractérise par une disponibilité croissante et une diversité des méthodes de consommation de plus en plus importante.

La consommation de drogue, en Europe, impacte d’une manière ou d’une autre de plus en plus de monde même à La Réunion (974).

Le nombre de 27%, des Européens, ont consommé du cannabis.

Le rapport européen sur les drogues (EDR) 2022 arrive au moment où les récents événements mondiaux majeurs ont eu un impact important sur tous les domaines de notre vie et ont donc également des implications sur les problèmes de drogue auxquels nous sommes habitués en Europe.

Afin d’aider l’Europe à relever les défis contre la drogue, un rapport nommé EMCDDA est émis et est consultable par toutes et tous.

Le rapport EMCDDA 

Ce rapport a pour but d’analyser à la fois les tendances qui batissent la situation actuelle et identifie les menaces nouvelles susceptibles d’avoir un impact sur les problèmes de drogue auxquels l’Europe devra faire face dans un futur pour ou moins proche.

78 millions de personnes en Europe ont témoigné avoir fumé du cannabis au cours de leur vie, entre 15 et 34 ans.

Le pourcentage de consommation le plus élevé se situe en France avec une politique stricte en la matière et le plus bas à Malte qui a approuvé la légalisation dernièrement.

Le prix du cannabis en Europe varie de 8 à 14 euro le gramme et le pourcentage de THC est en hausse : principalement dans le cannabis, selon le rapport annuel sur les drogues, qui met en garde contre le phénomène « k2 » spice.

Estimations de la consommation de drogues dans l’Union européenne : cannabis et cocaïne – Rapport européen sur les drogues 2022

Selon les estimations, les chiffres de consommation d’une drogue illicite serait d’environ 83,4 millions d’adultes, soit 29% des adultes (âgés de 15 à 64 ans) de l’Union européenne.

Les hommes (50,5 millions) étant plus nombreux que les femmes (33 millions) à communiquer sur  cette consommation. Le cannabis reste la substance la plus consommée, plus de 22 millions d’adultes européens ayant déclaré en avoir absorbés au cours de l’année écoulée.

La proportion d’Européens ayant consommé du cannabis varie énormément d’un pays à l’autre en Europe, allant de : 4,3% de la population adulte à Malte, le pays européen le moins consommateur de cannabis, à 44,8% de la population adulte en France, dont La Réunion (974).

Il est intéressant de noter que Malte, où elle consomme le moins de cannabis en Europe, a approuvé la légalisation en décembre 2021, alors que la France ne l’a pas encore fait et est même considérée comme ayant une politique cannabique relativement stricte.

Ce rapport s’appuie notamment sur des analyses récentes, menées en partenariat avec Europol, de l’évolution des marchés de la cocaïne et de la méthamphétamine. Ces études montrent le rôle de plus en plus important que jouent désormais les stimulants dans le problème de la drogue en Europe.

Estimations de la consommation de drogues dans l’Union européenne : MDMA et amphétamines – Rapport européen sur les drogues 2022

Les stimulants constituent la deuxième catégorie la plus souvent signalée. Selon les estimations, au cours de l’année écoulée, 3,5 millions d’adultes ont consommé de la cocaïne, 2,6 millions de la MDMA et 2 millions des amphétamines. Environ un million d’Européens ont consommé de l’héroïne ou un autre opioïde illicite au cours de l’année écoulée. Bien que la prédominance de la consommation d’opioïdes soit plus faible que celle d’autres drogues, les opioïdes représentent toujours la majeure partie des dommages attribués à la consommation de drogues illicites. Cette situation est illustrée par la présence d’opioïdes, souvent en lien avec d’autres substances, qui étaient impliqués dans quasiment trois quarts des surdoses mortelles signalées dans l’Union européenne en 2020.

En 2020, les États membres de l’UE ont déclaré 64000 saisies de cocaïne, représentant 213 tonnes (202 tonnes en 2019). La Belgique (70 tonnes), les Pays- Bas (49 tonnes) et l’Espagne (37 tonnes) représentaient près de 75% de la quantité totale saisie.

En moyenne la pureté de la cocaïne vendue au détail oscillait entre 31% et 80% en Europe en 2020, la moitié des pays faisant état d’une pureté moyenne comprise entre 54% et 68%. La pureté de la cocaïne a connu quant à elle, une tendance huassière au cours de la dernière décennie et a atteint en 2020 un niveau élevé de 40 % à celui de l’année de référence de 2010.

Au sein de l’Union européenne, les enquêtes indiquent que près de 2,2 millions de jeunes de 15 à 34 ans (2,2% de cette tranche d’âge) ont consommé de la cocaïne au cours de l’année écoulée. Parmi les 14 pays européens qui réalisent des enquêtes depuis 2019 et qui ont communiqué des intervalles de confiance, huit ont signalé des estimations plus élevées que lors de la précédente enquête comparable, quatre, une tendance stable et deux, une estimation plus faible.

Pour la plupart des villes disposant de données sur les eaux usées municipales pour 2019 et 2020, des diminutions des résidus de cocaïne ont été observées en 2020. Les données pour 2021 révèlent une augmentation des résidus de cocaïne dans 32 villes sur 58 par rapport à 2020, tandis que 12 villes n’ont signalé aucun changement et 14 villes ont fait état d’une diminution.

En 2020, la cocaïne était la deuxième drogue posant le plus de problèmes pour les patients admis en traitement pour la première fois, citée par 14000 patients, soit 15% de l’ensemble des patients admis en traitement pour la première fois. La cocaïne était la deuxième substance la plus fréquemment signalée par les hôpitaux du réseau Euro-DEN Plus en 2020, présente dans 21% des cas de toxicité médicamenteuse aiguë. Le nombre de passages aux urgences liés à la cocaïne a diminué de 15% entre 2019 et 2020.

Estimations de la consommation de drogues dans l’Union européenne : héroïne et autres opioïdes – Rapport européen sur les drogues 2022

Parmi les 22 pays fournissant des données, la cocaïne, principalement en présence d’opioïdes, était impliquée dans 13,4% des décès par surdose en 2020 (14,3 % en 2019). La cocaïne était la drogue la plus souvent soumise aux services d’analyse («testing») des drogues dans 10 villes européennes en 2020 (22%) et en 2021 (24%). Seuls cinq pays de l’UE représentaient plus de 90% des 4000 admissions en traitement liées au crack signalées par les pays disposant de données pour 2020. Selon les estimations, 7000 patients auraient entamé un traitement pour des problèmes de crack en Europe en 2020.

La polyconsommation caractérise une grosse partie des usagers qui ont des problèmes de drogue. Nous pouvons constater une certaine complexité considérablement élevée des méthodes de consommation de drogues, avec des médicaments, de nouvelles substances psychoactives non réglementées et des substances telles que la kétamine et le GBL/GBH qui sont désormais associées à des problèmes de drogue dans certains pays ou dans certains groupes. Cette complexité se traduit par la reconnaissance croissante du fait que la consommation de drogues est liée à, ou complique, la manière dont nous réagissons aux questions sanitaires et sociales pressantes aujourd’hui. Parmi ces questions figurent les problèmes de santé mentale et l’autodestruction, le sans-abrisme, la délinquance des jeunes et l’exploitation des personnes et des communautés vulnérables.

Une conclusion générale peut être tiré du rapport de cette année. Cette conslusion est que nous sommes maintenant confrontés à une situation plus complexe en matière de drogue, caractérisée par une disponibilité élevée et une plus grande diversité des modes de consommation de drogue. D’après nos reportages sur le phénomène des nouvelles substances psychoactives, presque tout ce qui a un potentiel psychoactif risque désormais d’apparaître sur le marché, souvent mal étiqueté, ce qui signifie que ceux qui consomment ces substances peuvent ne pas savoir ce qu’ils utilisent réellement.

Dans ce contexte, l’adultération de produits à base de cannabinoïdes de synthèses « spice », un exemple parmi tant d’autres des nouvelles menaces liées à la drogue à laquelle nous assistons actuellement. L’autre raison est la production en perpétuelle croissance de drogues de synthèses en Europe avec une attention particulière sur la production de méthamphétamine. Il est démontré dans ce rapport que la COVID-19 a eu un impact continu dans les services de toxicomanie et sur la manière dont les gens se procurent des substances. On peut également noter le besoin continu, dans de nombreux pays, d’étendre les services de traitement et de réduction des risques pour les personnes rencontrant des problèmes d’abus de drogue.

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